De Kings Canyon à Uluru

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Lever de soleil sur Watarrka.

Lever de soleil sur Watarrka.

Hi Folks ! Et c’est Sly qui reprend la plume pour cette journée du 4. Avant toute chose, sachez que Yohann a répondu à vos commentaires dans les commentaires. Christophe, pour la photo, merci de nous avoir sauvé du string mais on espère que ce n’est pas d’un slip kangourou dont tu parles… Un nouveau petit concours avec un souvenir d’Australie à gagner à la clé : en plongée avant-hier, nous avons pu voir trois animaux spécifiques. Lesquels ? Vous avez jusque vendredi soir, heure française. On repart sur l’article… On en était où déjà ? Ah oui…

Pour voir le lever de soleil en haut de Kings Canyon, il faut se lever tôt. Ben oui. Forcément. Le soleil se lève vers 6h25, et on a un peu de grimpette à faire, sachant également que nous créchons à 10 km du canyon. On met donc le réveil à 5h30. Mais on est réveillés avant. En effet, nos petits suisses ont décidé de faire la même chose que nous. Or, ils ne sont pas motorisés, donc ils comptent partir plus tôt. Et vraisemblablement, ils sont persuadés que l’ensemble des habitants du coin doit être mis au courant qu’ils se sont levés à 5h… Bon… Nous sortons, inquiets quant à la météo, et réjouis de voir un ciel dégagé de tout nuage. On se prépare gaillardement, on sort l’eau du frigo (ce qui est marrant ici en Australie, c’est que toutes les chambres sont équipées d’un frigo, d’une clim’ et d’un ventilateur de plafond), et on est partis.

Le ciel est donc bien dégagé, on attaque à la frontale la première pente (heureusement qu’on l’a repérée la veille, sinon on n’aurait jamais osé la grimper de nuit) tandis qu’on voit au loin des phares qui arrivent. On est tout de même tous seuls ici, et c’est bien mieux comme ça. J’adore qu’un plan se déroule sans accroc, et pour l’instant, c’est le cas.

Lever de soleil sur Watarrka, encore.

Lever de soleil sur Watarrka, encore.

La lumière arrive. L’endroit est sublime, des roches rouge sanguines, un peu de végétation, pas mal d’abrupt de ci de là. La température est de 27°C. Idéale. Les premiers rayons du soleil accrochent la roche.

La vue au-dessus du précipice sur le Garden of Eden, avec palmiers et cycas autour d’un billabong d’eau noire au fond du canyon est saisissante. Un ghost gum, un eucalyptus fantôme, appelé ainsi à cause de son tronc argenté fantômatique dans la nuit, s’accroche désespérément au-dessus d’un précipice. Au moment du lever du soleil, tout en haut de Kings Canyon, on a le sentiment d’assister au lever du premier matin du monde.

C’est joli hein ?

C’est pas de moi. C’est le petit futé. Le guide. Mais c’est juste le dernier paragraphe, le reste est de moi, promis. Enfin bon on s’en moque. Je ne vais pas vous décrire beaucoup plus ce qu’on a vu car le petit futé l’a fait, d’une part, et car d’autre part ce qu’on a vu est presque indescriptible. Donc on ne va pas le décrire. Mais une chose est sûre, on aurait pu tourner Jurassic Park ici. L’endroit est brutal, naturel, minéral et parfois végétal, le vent, de temps en temps violent, balaie tout, sauf dans certaines vallées particulièrement calmes, on a vraiment l’impression d’errer dans une Terre primaire, avant l’arrivée de l’homme.

Le roi du canyon.

Le roi du canyon.


Aux premières loges pour le lever de soleil sur Watarrka.

Aux premières loges pour le lever de soleil sur Watarrka.

On prend des images à profusion, le sentier est magnifique. Quelques visiteurs apparaissent derrière nous mais nous avons toujours une longueur d’avance. On traverse une sorte de cirque en pleine roche, puis le Garden of Eden. Les falaises sont magnifiques. On en grimpe une dernière sur un escalier de bois, puis on fait demi-tour car il nous reste beaucoup de choses à faire aujourd’hui et nous n’avons concrètement pas le temps de faire le parcours complet.

Le soleil, un peu plus haut, sur Watarrka.

Le soleil, un peu plus haut, sur Watarrka.


Un arbre torturé par le vent.

Un arbre torturé par le vent.

On revient sur nos pas, le soleil est déjà très haut et pourtant il n’est que 8h30. Et, nous qui avons pu assister à l’arrivée des premiers rayons seuls, croisons des hordes de tours organisés en mini-bus, vendus aux pauvres touristes d’Alice Springs qui, pour 200 euros, se tapent 12h de bus aller-retour, pour arriver après le lever du soleil ! Les pauvres se font presser par les guides, le temps de prendre une photo souvenir d’eux devant une falaise à contre-jour et c’est repartis. Et ils n’auront même pas pu imaginer ce à quoi nous avons eu la chance de goûter… D’autant plus qu’à l’heure où nous sommes arrivés, les mouches n’étaient pas levées ! Alors que là, on sent que c’est l’heure du petit déj et qu’elles ont un creux à combler…

On rentre vers 9h, l’estomac dans les talons et la tête encore ailleurs, on s’achète de quoi déjeuner à la station essence, un « vrai » petit déjeuner cette fois (qui était bien rare les derniers jours) avec jus d’orange, café glacé et petits gâteaux. On fait les sacs, quelques courses « souvenirs » et on décolle. On check-out à 10h, et on quitte Kings Canyon pour la toute dernière partie de notre trip dans le bush, mais pas la moindre : direction Uluru (ou Ayer’s Rock).

Un crâne de vache.

Un crâne de vache.


Le mont Connor.

Le mont Connor.

La route est désormais classique, on y est habitués. On a aujourd’hui dans les 300 km à faire mais pas de piste cette fois-ci. À la jonction de la piste justement, qu’on ne prendra donc pas cette fois-ci, suivez un peu, on retrouve un peu de nouveauté. On s’arrête notamment à un endroit qui n’est pas fléché sur la route mais dont un guide parlait : un lac salé. On prend une courte piste et on a le plaisir de faire de sympathiques images avec le lac au premier plan, et le Mont Connor qui culmine au loin à 800 et quelques mètres. C’est une grande mesa parfois confondue avec Uluru. Un crâne de vache git aux abords dans le sable, complètement nettoyé.

On the road again.

On the road again.

Quelques kilomètres plus loin, cette fois, c’est un cadavre de dromadaire qui attend au bord de la route d’être terminé par les fourmis et autres rapaces. Quelques dunes de sable rouge, le Mont Connor en toile de fond encore, ainsi qu’un autre lac salé, plus grand cette fois…

Un lac salé.

Un lac salé.


À une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée, on se dit « on ne devrait pas tarder à le voir maintenant », et aussitôt, au détour de la route, il apparaît, déjà saisissant, sans vraiment savoir pourquoi.

Uluru.

Uluru.

Il est environ 15h. Avant de pouvoir atteindre notre objectif, on s’occupe des formalités, c’est-à-dire qu’on voit pour l’avion du lendemain, pour la voiture (il va falloir la lâcher aussi le lendemain évidemment) et pour la chambre aussi. On va au premier endroit rencontré sur la route, c’est-à-dire l’aéroport. Il est récent, moins de 10 ans, et complètement… vide. Le dernier vol de la journée était à 14h50, tout le monde a déserté l’endroit, seuls restent quelques agents de sécurité et un type du nettoyage. À l’intérieur de l’aéroport également, on trouve les comptoirs des agences de location. Tous vides. Une simple boîte aux lettres chez avis. Une étiquette nous dit « Retour de voiture : déposez les clés dans la boîte »…!

On va ensuite au Resort. Celui-ci est énorme. L’endroit est bondé de touristes, qui se déplacent partout sur le site en bus (les deux grosses « choses » à voir étant Uluru et Kata Tjuta, respectivement à 25 km et 57 km). C’est la basse saison. Que doit être la haute ?

On va au check-in. Ici, pas question de nous donner un dortoir de 4 pour 2. On est dans un dortoir de 20 personnes, rempli. On nous donne les clés (difficiles à manier) et les numéros de lits, sur lesquels nous trouvons… 2 jeunes japonais, étonnés de voir qu’on veut ces lits… On retourne à la réception, on nous donne les deux seuls lits libres du dortoir, sans nous donner de numéro cette fois-ci car ça a l’air trop compliqué… On nous garantit qu’il n’y aura pas de problème. C’est ainsi que nous passâmes une – courte – nuit enfermés avec 18 japonais.

Le ciel s’est couvert en partie mais pas trop. Ça devrait aller pour ce soir. On veut faire des photos au coucher du soleil, donc comme il est encore un peu tôt, on décide de prendre un peu de repos bien mérité. On trouve un endroit climatisé, avec accès à Internet. Une bière à la main, la bière préférée du barman (c’est le principe actuellement, on demande toujours au barman de nous donner sa bière préférée), et on se pose un peu.

Uluru, l'emblème de l'outback.

Uluru, l’emblème de l’outback.

Il est déjà 17h, et on se dirige vers Uluru. On fait des poses de loin. L’endroit est sublime et magique, encore une fois indescriptible. C’est une espèce de grosse pierre posée au milieu du désert, dont seuls 10% émergent, soit 3 km de large pour 348 m de haut. Le ciel se dégage petit à petit, on s’approche de plus en plus. Une sensation d’immensité se dégage de cette pierre lisse, parfois crevassée, voire « crevée » en certains points. On se retrouve vite au pied et il nous écrase littéralement.

Nous sommes écrasés par Uluru.

Nous sommes écrasés par Uluru.


On fait le tour d'Uluru.

On fait le tour d’Uluru.


On fait le tour en voiture, on se régale en images. On ne grimpera pas dessus, c’est très fortement déconseillé partout, par respect pour les aborigènes, pour lesquels c’est un lieu sacré. Tellement sacré d’ailleurs qu’il est interdit de prendre des photos à certains endroits. Mais suffisamment peu sacré pour qu’on nous réclame 25 dollars (environ 15 euros) par tête de pipe pour pouvoir s’en approcher pendant 3 jours.

Le chemin pour monter au sommet.

Le chemin pour monter au sommet.


Uluru, vu d'un peu plus près.

Uluru, vu d’un peu plus près.


En ne se lasse pas d'Uluru.

En ne se lasse pas d’Uluru.


Que de mouches !

Que de mouches !


On en prend plein les mirettes.

On en prend plein les mirettes.


Et plein les yeux !

Et plein les yeux !

On reprend un peu de recul, on admire le coucher de soleil, puis on rentre au resort.

Ce soir, c’est barbecue. On achète notre viande sur place et on va la cuire nous même sur de gigantesques barbecues à gaz à proximité des tables. On reste un bon moment. Il y a un peu de monde, c’est limite club med. Un brave guitariste, Bob, monte sur la scène et essaye vainement d’animer la soirée mais tout le monde s’en fout. Il nous fait donc du guitaraoké, en plaquant quelques accords ou mélodies sur une bande préenregistrée.

Les monts Olga, au loin.

Les monts Olga, au loin.


L'heure du barbecue a sonné.

L’heure du barbecue a sonné.


Le maïs au BBQ, un plaisir méconnu.

Le maïs au BBQ, un plaisir méconnu.

On décide de retourner voir les étoiles avant de se coucher, on fait signe au-revoir à Bob, qui nous répond par un hochement de tête, puis on s’éloigne un peu pour retrouver une ambiance moins lumineuse, même si la Lune est encore bien présente. On est au bord de la route, un type s’arrête pour nous demander ce qu’on fait, il nous montre deux ou trois étoiles avec un pointeur laser vert très puissant (notamment la croix du Sud – que nous avions déjà repérée – et deux étoiles du centaure). Il s’en va, deux photos et on se couche assez tôt : demain aussi on a décidé de prendre le lever de soleil en images.

Kilométrage : 2975. Demain soir on s’envole pour Cairns…

5 commentaires pour “De Kings Canyon à Uluru”

  1. Commentaire de soph:

    coraux, tortues, raies

  2. Commentaire de alex:

    Salut mon cousin ! Salut Sly (enchantée !)

    Je suis passée en coup ( 😉 !) de vent mais je n’ai malheureusement pas le temps de m’attarder, fichu concours oblige ! Je voulais juste te (vous) faire un coucou rapidement et m’assuer que tout se passe bien. Gros bisous, take care, x

  3. Commentaire de alex:

    Au fait ! J’aurai quand même droit à une carte postale même sans avoir participé aux différents quizz ?!

  4. Commentaire de Maman:

    une raie manta, un gentil requin, un hippocampe

    Merci pour la carte de Darwin.

  5. Commentaire de Cyrielle:

    Le tiercé gagnant… enfin j’espère mdr : une tortue, une raie manta et une murène rouge !!
    Je croise les doigts !