À la découverte de Sydney, ourselves

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Le jardin botanique.

Le jardin botanique.

Ça y est, mon tour est arrivé. Je suis dans l’avion, à peu près au-dessus de Katherine, la ville dans laquelle nous nous sommes arrêtés il y a plusieurs jours de cela. À partir de maintenant, le voyage ne prend plus d’avance sur le blog et on va enfin pouvoir le rattraper. Laissez moi vous conter la journée du 12 mars.

On se lève tôt pour attraper le ferry de 6h20. Le but du jeu est de pouvoir jouir de la lumière du matin sur l’opéra, la city et le Harbour Bridge. Personnellement, j’ai un grain de sable dans l’œil depuis la veille et la nuit n’a pas réussi à l’évacuer. Il me gène pas mal et il va sans doute falloir trouver un médecin. Il faut avouer qu’il ne fait pas beau du tout et que nous aurions sans doute mieux fait de rester couchés. En plus, nous manquons le ferry de 6h20. On achète donc quelques pâtisseries dans une boulangerie française pour déjeuner avant d’attraper le ferry suivant… sur le fil ! On se rend compte qu’on a oublié nos guides… on n’est pas très malins. En voilà une journée qui commence bien !

L’arrivée sur Circular Quay est tout de même magique pour les yeux (les photos ne rendront pas grand chose). Comme nous avons déjà tourné autour de l’opéra samedi dernier, nous cherchons des escaliers pour monter sur le Harbour Bridge. Il faut traverser les Rocks, un quartier tout droit sorti de Londres, pour les trouver. Ce n’est pas trop loin de Circular Quay, on décide donc de laisser la traversée du pont pour un jour de beau temps (la météo nous promet ça pour demain). En fait, on s’ennuie un peu parce que tout est encore fermé, et sans nos guides, on ne sait pas où aller. On va donc s’occuper de mon œil. Je vais demander à deux responsables des transports en commun de Sydney de m’indiquer une pharmacie. Ils m’en montrent une si proche de nous que je suis un peu embarrassé de ne pas l’avoir vu (mais après tout j’ai un problème à l’œil, alors…). On se dirige donc vers la pharmacie et ils m’envoient voir un médecin à peine plus loin, dans le lobby d’un grand building où nous sommes les seuls à avoir le look touriste. D’ailleurs, le concierge ne tarde pas à nous aborder pour nous demander gentiment si nous sommes certains de devoir être là. Bref. Il me faut un rendez-vous et le premier libre est à 9h45. On décide donc d’aller nous balader dans le jardin botanique de Sydney. Il est gigantesque et très agréable. Le premier arbre que nous croisons est un ficus géant : c’est exactement comme notre plante en pot, mais de la taille d’un chêne. Un peu plus loin, on remarque un arbre émettant de drôles de bruits. Il est en fait complètement saturé de chauves-souris ! Il fait jour et elles dorment toutes là, pendues par les pieds, dans un vacarme impressionnant. Elles sont énormes, et ont leurs ailes repliées sur elles-mêmes, exactement comme les images de vampires que nous avons. C’est complètement incroyable. Il est bientôt l’heure de mon rendez-vous et nous commençons donc à rebrousser chemin. La vue est magnifique : nous longeons la baie et nous avons en arrière plan l’opéra et le harbour bridge. Sur la gauche, les hautes tours de la city se dressent au-dessus des arbres et des palmiers.

Les chauves-souris.

Les chauves-souris.

Nous rejoignons notre building top chic. Le médecin n’a pas de retard et je rentre en consultation immédiatement. Après une revue détaillée de la mobilité de mon œil blessé, le pire arrive : il va falloir retourner la paupière pour enlever le grain de sable. Il me demande de regarder en bas et de ne surtout pas changer la direction de mon regard, quoi qu’il fasse. Je n’aime pas trop qu’on touche à mes yeux moi, alors je le préviens qu’il se peut que j’aie des réflexes mais que je vais essayer de les maîtriser. En un coup de coton tige, le grain de sable était parti. D’un seul coup, je n’avais plus mal, d’un seul coup, je suis redevenu sociable avec ce pauvre Sylvain qui avait déjà eu fort à faire avec la version « sea sick » de Yohann. Tout ça pour 120$.

Maintenant que je suis de nouveau opérationnel, la journée me semble bien mieux partie. On va demander des conseils sur la ligne de bus à prendre pour rejoindre Darling Harbour, là où nous étions allés avec JB samedi dernier. On tombe sur une stagiaire très sympathique et surtout sur son mentor, un vieil homme de peut-être soixante-dix ans qui regorge de trucs et astuces. Il nous conseille vivement la ligne 5 du ferry plutôt que le bus. Il s’agit d’un catamaran qui nous fait passer sous le pont avant de longer la baie jusqu’à destination. Sur place, on découvre qu’il y a pas mal d’arrêts, dans des endroits pas forcément évidents à trouver pour des touristes comme nous. En tout cas, on a bien retenu que cette ligne 5 pouvait nous offrir de jolis points de vue sur l’opéra et le pont avec une lumière de soleil couchant. C’est depuis ce ferry que nous pouvons voir l’opéra par-dessous le pont. On descend au niveau de l’aquarium, c’est-à-dire en plein milieu de Darling Harbour. Parfait. Il y a un grand parc de jeux de plein air pour les enfants et il semble qu’une classe de primaire ait investi les lieux pour la matinée : pleins d’enfants en uniforme jouent sur le toboggan.

Le Harbour Bridge.

Le Harbour Bridge.


L'entrée de China town.

L’entrée de China town.

On aimerait bien aller voir l’outback show conseillé par JB. Mais les représentations ne démarrent qu’à 1h. On décide donc de nous rendre à China Town qui est juste à côté pour manger. On rentre dans un « food court ». Il s’agit d’une grande salle avec tables et chaises, autour desquelles plusieurs comptoirs de restaurant proposent des menus à emporter. On commence par s’offrir un jus de canne à sucre d’Australie. La femme nous le prépare en pressant devant nous deux cannes à sucre. Le résultat est délicieux et on en prendra une autre bouteille en repartant. Il est assez tard et nous allons vraisemblablement manquer la représentation de 13h. En attendant la suivante, on rentre dans le jardin zen chinois. On y restera une heure.

Extraction de jus de canne à sucre.

Extraction de jus de canne à sucre.


Le jardin zen.

Le jardin zen.


C’était un endroit fantastique, pleins de petits endroits avec des ambiances différentes où l’on peut facilement s’isoler. Je m’allonge dans une forêt de bambous noirs, Sylvain lit un peu près d’un petit lac. Tout le monde ici ressent la quiétude du lieu et donc les conversations se font en chuchotant.

Toujours le jardin zen.

Toujours le jardin zen.


Forêt de bambous dans le jardin zen.

Forêt de bambous dans le jardin zen.

Direction l’outback show. Il est situé dans une boutique de souvenirs de l’outback (pour ceux qui auraient oublié d’acheter quelques souvenirs autour d’Uluru). L’animateur a quelques traits aborigènes, et a un enthousiasme communicatif. Il ouvre le show par un morceau joué par-dessus une boite à rythme, ce qui rend le spectacle pas très authentique. Néanmoins, ça se laisse écouter sans problème. La spécificité du show est qu’il nous explique comment jouer du didjeridoo, et surtout à quoi servent tous les signes qu’il fait avec ses mains. Pour résumer, disons que chaque morceau raconte une histoire. Les mains sont là pour représenter les animaux et mettre en place une situation. Avec le didjeridoo, il ajoute à cela une ambiance sonore, où l’on se rend compte que ce sont des bruits d’animaux qui se détachent du grondement caractéristique de l’instrument. Pour mieux nous en rendre compte, il nous raconte l’histoire d’un auto stoppeur, faisant intervenir des bruits qui nous sont plus familiers, comme le bruit d’une voiture qui ne s’arrête pas par exemple ; tout ça fait avec le didjeridoo. C’était extrêmement intéressant, et ô combien contrastant avec les joueurs des rues, qui sont simplement assis par terre, à souffler dans leur tube de bois d’une façon qui me paraît maintenant très monotone (alors que je trouvais ça sympa l’avant-veille). Pendant le spectacle, des photos de l’outback étaient projetées, ce qui nous a rendu un brin nostalgique. Tout ça nous semble déjà tellement loin !

L'opéra sous le Harbour Bidridge.

L’opéra sous le Harbour Bidridge.

Il va être l’heure de rentrer car nous voulons passer la soirée avec Laure et JB. On reprend le ferry pour jouir de la vue une nouvelle fois. Le ciel se dégage légèrement ce qui ne gâche rien. On enchaîne avec la ligne 3 pour Manly. On se ballade un peu sur le Corso, on s’offre une glace, puis nous rentrons.

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