Plongée dans la grande barrière de corail
Bonsoir tout le monde. Il est environ minuit et on met le blog à jour. Le concours est désormais terminé et personne n’a gagné. Snif… Comme les réponses sont dans le billet d’aujourd’hui, ça va être simple : la ou le premier(e) à donner les trois animaux gagne le petit cadeau qu’on a déjà acheté. Tant qu’on y est, Christophe, voici la photo demandée. On tient nos promesses ! 😉
Comme mon épisode de Prison Break est terminé et que Sylvain a bien bossé, je prends la relève. On a pris du retard sur les articles (vous avez cinq jours de retard sur nous !) et on essaye de le rattraper dans l’avion. Il reste d’ailleurs plus de deux heures de vol pour atteindre Sydney et plus qu’une heure de batterie… Je vais essayer de faire vite et bien. Cela commence par faire un blabla d’introduction court. Alors allons-y.
Ce matin du 6 mars, on se lève tôt, enfin moins tôt que les nuits précédentes mais tôt quand même : 7h30. Hier soir, j’ai appelé le Cairns Dive Center pour leur rappeler qu’ils sont supposés passer nous prendre au Dreamtime pour les deux jours de plongée. Normalement, un encas est prévu sur le bateau donc on ne petit-déjeune pas. De toute façon nous n’avons rien acheté… On prend une douche rapide, on rend la chambre mais on leur laisse le gros des bagages car on reviendra dès le lendemain soir. On attend dans la rue que le shuttle arrive. Il est 8h10 et je commence à me demander si on s’est bien compris au téléphone car il n’y a toujours personne et nous sommes supposés arriver dans leur QG pour 8h15. Ouf, il arrive finalement. C’est une sorte de vieux surfeur qui sort, musique classique à fond (oui vous avez bien lu !). Il a l’air très sympathique, mais il ne fait pas dans le détail : il doit être au courant qu’il est en retard. Il prend quand même le temps de nous présenter les autres passagers.
On s’arrête encore quelquefois, notamment pour prendre Jason, un américain (de Berkeley !) dont vous entendrez parler de nouveau un peu plus tard. On arrive au centre de plongée. Le conducteur nous demande d’être efficaces pour remplir la paperasserie car nous avons du retard ! D’ailleurs, c’est tout le monde qui a l’air un peu sur les nerfs. On nous bouscule de partout. Franchement : c’est un peu l’usine et ça nous déplaît. Mais bon, on ne peut pas non plus dire qu’on ne s’y attendait pas. J’ai réservé un séjour de deux jours et une nuit sur le Kangourou Explorer, un catamaran d’une capacité d’environ cinquante personnes, pour y effectuer 6 plongées. Ils retrouvent la trace de cette réservation assez vite, et le problème que je présentais arrive : je n’ai jamais plongé de ma vie. Tout va bien, c’était juste une manip pour être certain de passer les deux jours au même endroit que Sylvain, qui lui a déjà son niveau 1 de plongée. Ils m’affectent au même bateau, et je ferai du masque et tuba, la différence de prix étant reversée dans deux cours de plongée. Impeccable, moi aussi j’aime les plans qui se déroulent sans accroc !
Visite médicale pour nous deux, on doit répondre aux question classiques lorsque l’on doit aller faire de la plongée ou du tuba en haute mer. Par exemple : « savons-nous nager ? ». On nous entasse dans un bus et direction la navette maritime.
Le quai n’est pas très loin. Dans les eaux du port, on voit encore beaucoup de ces méduses si dangereuses et je me demande si c’est bien prudent de plonger dans ces eaux là. La grande barrière est à une quarantaine de kilomètres de là et j’imagine que les gens du Cairns Dive Center savent ce qu’ils font. On se retrouve à une vingtaine dans le bateau-navette. Pour embarquer on doit enlever nos chaussures car c’est moins glissant pieds nus. Marrant de voir tout le monde pieds nus. Beaucoup sont déjà là et nous attendent. On part quasiment immédiatement. On a le droit à un briefing de sécurité comme dans les avions, sauf que cette fois on prend la démonstration sur le gilet de sauvetage un peu plus au sérieux. Le transfert va durer environ 2h. On passe près d’une île, en traversant successivement des zones de beau temps et des zones de pluie. La haute mer approche et le bateau commence à se balancer de plus en plus, mais jamais en dehors de l’acceptable : la mer n’est pas spécialement déchaînée. À un moment, nous sommes tous distraits par un poisson qui vient de sauter dans le bateau. Il a effleuré ma cheville droite avant d’atterrir à quelques mètres de moi. L’équipage réussira à le remettre à l’eau assez rapidement.
À environ 30 minutes de l’arrivée, ce qui devait arriver arriva. Quelques passagers tombent malade et je ne tarde pas à les rejoindre. Le plus terrible, c’est que ce n’est pas la terre ferme que nous cherchons à atteindre, mais un autre bateau, plus gros certes (et donc sans doute plus stable), mais quelque chose qui va bouger quand même un peu. On fini quand même par apponter le Kangourou Explorer. Sylvain va bien et s’occupe de mes bagages, je n’ai à me soucier que de petits sacs en papier… Néanmoins, je sens que ce n’est pas vraiment le moment pour moi de tenter de bouger, il faut que j’attende que ça passe. Je décide de laisser tout le monde passer, mais je suis en fait déjà le dernier : les autres ont une autre destination. Je tente le changement de bateau, mais ça ne va vraiment pas. Je suis contre le bastingage, la tête dans le sac. Je sens une main me caresser le dos, et une jolie voix qui me dit « that’s ok sweety, I’ll take care of you ». C’est Karissa, une des membres d’équipage.
Néanmoins, tout s’enchaîne, il y a déjà un briefing sur la vie à bord, et bien que ce soit à des années lumière de mes préoccupations, on me force à y assister. Sylvain m’a ensuite résumé qu’il faut en gros éviter de trop mouiller les quartiers de vie, qu’on pourra se resservir autant que l’on veut lors des repas à condition d’attendre que toutes les assiettes soient prises (il y a exactement autant d’assiettes que de passagers, donc s’il en reste une cela signifie que quelqu’un n’a pas encore mangé). Tout le monde va manger un casse-croûte avant la première sortie, moi je reste sur le pont et j’essaye de grignoter un bout de sandwich que Sylvain m’a apporté.
Je n’ai pas encore pu trop regarder le bateau. Sylvain me dit qu’il fait plus rouillé que sur les pub, mais que notre cabine est assez chouette. L’air conditionné est apparemment réglé sur congélation. Ils vont également le filmer en plongée, et en faire des DVD…
L’heure de la première sortie approche (13h). Plongée pour Sylvain, tuba pour moi (on appelle ça le snorkeling, comme les snorkies si ça dit quelque chose à quelqu’un). Je vais le laisser raconter son expérience lui-même. Pour ma part, je ne me sens toujours pas au top. Kat, une autre fille de l’équipage, est celle qui va me guider lors de ma première sortie (je devrai faire les autres seul). Je lui dit que je vais peut-être laisser tomber cette première sortie car je ne me sens pas bien et que je suis sans doute un peu faible pour nager. Elle insiste pour que nous fassions le briefing malgré tout : je suis le seul en snorkeling et donc on peut prendre le temps qu’on veut. Comme je préfère rester dehors, on va sur le plongeoir et elle m’explique comment ça va se passer avec les pieds dans l’eau. Cela me fait du bien et je me sens un peu mieux. Je prend mon courage à deux mains et je décide de faire cette sortie. Je vais mettre ma combinaison, je prend les palmes qu’elle m’a trouvées et le masque. Il faut cracher dedans puis l’essuyer et je me demande bien pourquoi. Je me jette à l’eau. L’eau est chaude ! Je la suis vers le récif. Au bout de quatre brassées, elle me montre une méduse. Je n’aime pas ces bêtes là alors je panique un peu. Mais finalement je m’y fais. Rien à voir avec les méduses mortelles. On arrive au dessus du récif. J’avais un peu peur de ne pas supporter l’idée d’être entouré de poissons et autres, mais finalement la beauté du spectacle me submerge et je n’y pense même pas. Elle me montre un petit requin (un petit mètre de longueur) qui stagne au fond de l’eau. Il se met à bouger et s’éloigne de nous vers ma gauche. Plus loin, on approche les coraux. C’est bête à dire mais j’ai cru me retrouver dans un paysage de dessin animé. La flore est très riche. Les poissons sont très nombreux et ils sont assez petits mais très colorés. Kat plonge et me montre une sorte de petit animal (qui ressemble à une fleur bleu) qui se cache dans une coquille quand on claque des doigts sous l’eau (Sylvain me dit que c’est une anémone). Tout d’un coup, j’entends tout le monde s’affoler et crier. Kat me fait signe de sortir la tête de l’eau pour qu’elle puisse me parler : « they say there’s a turtle ! ». Je palme aussi vite que je peux dans la direction qu’elle m’indique. L’excitation générale m’a gagné, mais d’un autre côté, j’ai déjà vu des tortues au zoo et je me dis que bon, c’est chouette, mais pourquoi tout ce bruit alors que tout le reste est tout aussi joli et surprenant. Ethan, un autre moniteur de snorkeling qui nous rejoindra à bord par la suite, me montre du doigt une énorme carapace. C’est bien simple, je n’ai jamais vu de tortue aussi grosse, même au zoo. Elle est au fond de l’eau et mange des feuilles d’arbres, enfin autre chose puisque c’est sous l’eau, mais c’est l’impression que sa posture m’a laissé : celle d’un animal qui tend le cou pour attraper une feuille et la manger. Cette tortue a vraiment la tête des tortues de Némo. C’est la même. Sous l’eau, elle n’a pas l’air si empotée que celles que j’ai vues au zoo, sur la terre ferme. Elle bouge vite. D’ailleurs, elle quitte son bout de récif et commence à venir dans ma direction. Kat est à côté de moi. La tortue se stabilise à sa hauteur et Kat se met à gratter l’arrière de sa carapace et la tortue danse de gauche à droite, comme un chat qui se met sur le dos pour la séance de crouchcrouches, sauf qu’elle ne se met pas sur le dos. Tout le monde veut la toucher. Elle se déplace de nouveau et s’arrête juste sous moi. Je la gratte aussi. C’est excellent 🙂 J’ai un bol monstrueux mais je ne m’en suis pas encore rendu compte. Elle fini par faire surface derrière moi avant de replonger et de s’éloigner. La séance est terminée, je dois rentrer. Je remet les pieds sur le bateau et… mon estomac me rappelle qu’il n’en a pas encore complètement terminé avec moi. Je donne maintenant la parole à Sylvain…
Merci Yohann… Le numéro du petit garçon malade marche étonnamment bien auprès de toutes les filles du bateau. C’est peut-être l’odeur du vomi qui attire ? Hum. Excusez ma jalousie. Je reprends. Pour ma part, un peu d’appréhension pour ma première plongée depuis bientôt 4 ans. Je suis dans une équipe de plongeurs confirmés (des niveaux 1 en fait, comme moi, même un peu moins que moi car il semblerait que le niveau 1 français est un peu plus exigeant que le niveau 1 international.) Notre moniteur s’appelle Samuel, ou Sam, ou Sammy (comme dans Scoubi). En France on appelle ça un « chef de palanquée ». En anglais, on dit un « Dive Master ». La classe. Comme Yoda. Mon buddy (mon binôme de plongée) est Jason. On descend à 16,3 m au maximum, et la plongée dure 35 minutes. L’eau est à … 28°C … Le fond est un peu décevant car en réalité toute la beauté de la grande barrière de corail se concentre dans les 3 mètres sous la surface. Mais il est joli quand même. En revanche, en profondeur on voit de plus gros poissons. Je retrouve vite mes sensations de plongée, même s’il me manque 1 kg de lest. Je revis un peu cette sensation de voler, de planer, de vivre tout en trois dimensions : tantôt je nage au-dessus de Jason, tantôt dessous. Je me mets également à nager de dos, ou bien la tête en bas. Dans l’ensemble il y a énormément de poissons tout petits, mais ce sont eux les plus colorés. Ils naviguent autour des coraux qui ont des formes d’arbres morts, et dès qu’on fait mine de s’approcher, ils foncent à l’intérieur des branches et nous narguent, c’est très marrant. L’ensemble est très joli, les couleurs sont parfois flashies, il y a même certains poissons qui doivent avoir de drôles de tête sous les UV. Un cadreur nous suit et nous filme afin de monter les rushes dans la foulée et de nous vendre un DVD de 15 min à 75 dollars. Dans les rencontres rigolotes qu’on a fait au fond de l’eau sur cette plongée, notamment de grosses limaces (50 cm environ) très dociles avec lesquelles on joue beaucoup. Également une autre sorte de limace très étrange. En effet, au bout elle possède des sortes de filaments blancs laiteux. Sammy nous dit de les toucher avec les doigts. Ces saloperies s’étendent sur un mètre et sont les trucs les plus collants (sous l’eau !) que j’aie jamais connu. Deux heures après, j’en avais encore sur les doigts.
Nous voici donc de retour tous les deux. Dans la cabine principale, ils nous ont servi des gâteaux en guise de coupe-faim. J’essaye d’y toucher un peu, pour la forme, mais je bois surtout de l’eau pour éviter de me déshydrater. Tout va très vite, et c’est déjà le briefing de la deuxième sortie (plongée à 16h). Pour ma part, je vais faire mon initiation à la plongée. En temps normal, peut-être bien que je stresserais un peu, mais là, j’ai l’esprit occupé. La jolie Jo Curl me fait appeler en cabine. C’est elle qui va m’accompagner en plongée et elle doit me faire remplir une fiche de renseignements médicaux ainsi que m’apprendre deux trois choses théoriques, comme le vidage du masque en profondeur, et la mise en bouche du détendeur sous l’eau. J’en ai presque oublié mes nausées. On sort et elle m’aide à m’équiper. Un certain Sammy me dit « bend over » (« penche toi en avant et écartes les jambes »). Je suis un peu inquiet mais il veut simplement accrocher la ceinture de lest à ma taille : 2 kg. Je met le gilet stabilisateur auquel est accrochée la bouteille (une dizaine de kilos). Je suis prêt, je n’ai plus qu’à me lever et à avancer vers le plongeoir : tout me semble très lourd. J’ai la désagréable sensation qu’en nage pure, je n’arriverai jamais à rester à flots. Pourtant il va bien falloir que je saute. Jo est passée devant et me fait signe de tenir mon masque d’une main et ma ceinture de lest de l’autre. Je suis supposé faire un pas en avant pour tomber dans l’eau. Dans ma tête, je sais que je suis supposé flotter malgré tout ça, mais une partie de moi sais que si ce n’est pas le cas, je vais aller droit au fond sans pouvoir faire quoi que ce soit. Finalement, je m’enfonce à peine sous l’eau et je remonte très très vite. En fait le gilet stabilisateur est gonflable, et là on me l’a gonflé. Par contre, je flotte de travers et c’est assez bizarre car je n’arrive pas à me maintenir droit. Jo attrape la commande de mon gilet et met de l’air dedans, ce qui me remet droit immédiatement. Je n’ai plus rien à faire que me laisser flotter. C’est le moment de mettre la théorie du briefing en pratique. Je fais les deux tests en conditions réelles et j’y arrive sans trop de mal. Avoir de l’eau dans le masque ne me fait absolument pas peur, j’ai en fait l’habitude d’ouvrir les yeux dans l’eau. Par contre, je dois reconnaître que lâcher le détendeur était plus flippant. J’y arrive malgré tout. Jo me fait signe qu’on va y aller. C’est parti pour une petite descente. Tout devient rapidement très silencieux. Ou plutôt bruyant car du coup je m’entend respirer fort, comme si j’étais essoufflé, et par voie de conséquence, je me crois essoufflé. Mais Jo gère absolument tout, je n’ai qu’à respirer et nager, donc je ne m’affole pas. J’ai de l’air et c’est le principal. Au fond, les paysages marin ont pris du relief : la barrière de corail n’est plus en-dessous de moi, elle est parfois au-dessus aussi. Les couleurs sont moins flashy, mais je trouve ça magique quand même. Nemo et son père sont dans une anémone. Je revois les fleurs bleues et je peux même claquer des doigts moi-même cette fois. Tout est très joli. À travers le masque j’ai l’impression de regarder un écran avec des lunettes 3D, un peu comme au Futuroscope. Parfois, lorsqu’il faut palmer un peu, je me rend compte que je ne peux pas gérer ma respiration comme je le fais à l’ultimate : je ne peux pas faire une grande inspiration rapide, je dois en faire une longue, comme si le débit était fixe (ce qui est le cas !). Je dois dire que ça me faisait un peu stresser, mais en définitive ça allait. Jo communiquait beaucoup avec moi. Elle avait toujours le souci que je vois le moindre détail un peu rare. Elle utilisait beaucoup de signes avec ses mains pour me montrer quoi chercher des yeux. De temps en temps elle jetait un œil sur mes réserves d’air et continuait a me balader. Personnellement, j’ai l’impression de consommer énormément et je n’arrive pas à regarder ma jauge puisqu’elle l’a coincé pour y avoir facilement accès. C’est une expérience formidable. À un moment, un petit poisson très coloré nous tourne autour et joue avec le masque de Jo. Il me semble que je suis en train de sourire à ce moment là. Sans m’en rendre compte, nous sommes revenus à notre point de départ et je dois avouer que je remonte à la surface avec un petit ouf de soulagement qui signifiait « c’est bon, j’y suis arrivé ». À la surface, Jo me dit que je suis son deuxième meilleur élève. Effectivement, elle me racontera par la suite que beaucoup ne sautent même pas dans l’eau, ou consomment beaucoup plus, ou demandent à remonter après cinq minutes… Moi j’ai tenu 20 min, jusqu’à une profondeur de 9 m, en ne consommant que 100 bar sur les 250 disponibles (à 50, on est sur la réserve). Une fois débarrassé de tous mes équipements, je me rends compte que je vais mieux. Je plaisante avec Kat, qui est là, Ethan, qui me dit avoir veillé sur moi depuis la surface, et Jo, une fois remontée de son deuxième cours. C’était un moment très sympa où Kat m’a mis de la crème sur les épaules… Je fais quelques photos.
Je parle, je parle, mais il est temps de laisser Sylvain raconter son deuxième plongeon.
Pour ma part, la deuxième plongée va à peu près à la même profondeur maximale : 16,6 m. C’est la même équipe. On a repris nos habitudes et du coup, on gère bien mieux notre oxygène. La plongée dure cette fois 45 minutes. En revanche, si on ne veut pas plonger seul, c’est 11 dollars qu’il faut payer pour avoir un moniteur, et 11$ par personne, sachant qu’on est 6 et qu’on a payé très cher nos deux journées, je trouve que c’est un peu abusé. On retrouve nos grosses limaces, nos coraux, nos petits poissons et cette fois, on voit un requin d’environ 80cm. J’ai la chance de suivre pendant 3 minutes une toute petite limace (1cm) nageant entre deux eaux, ses espèces d’ailes flottant gracieusement. Je ne m’étalerai pas plus sur cette plongée sympa.
Pas trop le temps de souffler. Sylvain va voir le montage fait de sa plongée. Il peut l’acquérir pour 75$, mais bof bof. Vient ensuite le repas, à 17h30 : des lasagnes. Je ne suis pas mécontent de pouvoir manger car je n’ai rien dans le ventre depuis la veille au soir maintenant. Affamé par mes aventures, je me jette sur la nourriture. Arrive ensuite la plongée de nuit. Moi je ne sors pas cette fois, mais Sylvain y va. J’en profite pour le filmer un peu en train de s’équiper. L’équipage est très amusé par le fait que je filme tout. Je laisse Sylvain raconter ses impressions.
Pas grand chose à dire sur cette pseudo plongée de nuit. Il fait encore jour. On nous distribue des lampes qui ne nous serviront pratiquement pas. La plongée ne dure que 23 minutes passées sous le bateau, à 6,6 m maximum de profondeur. On a tous payé nos 11 dollars à nouveau, et Sammy semble chercher quelque chose à nous montrer sans vraiment y arriver. On revoit ce qu’on a vu en première et deuxième plongée, avec moins d’activité cette fois puisque dans l’ensemble, les poissons se calment. Une bonne surprise nous attend toutefois à la fin : une tortue cherche un endroit pour dormir, elle arrive sous nous et on l’observe pendant 5 minutes pendant qu’elle essaye de caler sa tête à l’abri d’un rocher. Belle rencontre…
Pendant que Sylvain est sous l’eau, je suis sur le toit du pont inférieur, à l’avant du bateau, avec Kat qui est chargée de la surveillance des plongeurs. Elle me dit qu’elle vient de Frankfort et qu’elle se sent un peu seule dans le coin. Apparemment, l’équipe n’est pas aussi sympa en interne que ce qu’on perçoit en tant que client. Il faut dire que tout ça semble bien huilé et qu’il y a sans doute beaucoup de boulot derrière. On aperçoit les plongeurs sur la droite. Ils ne tarderont pas à remonter.
Habituellement, une bonne nuit de repos nous attend. Mais ce soir, c’est la soirée mensuelle de ravitaillement. C’est-à-dire qu’exceptionnellement, le bateau va faire un aller-retour à Cairns pendant la nuit. Au début tout va bien, il ne va pas vite. Mais le tangage modéré fini par gagner, sans doute au mental, et me revoilà sur le pont. Comme on va moins vite, la traversée va durer 4h15. Je suis malade au bout d’une heure seulement ! Au fond de moi, je fais le bilan de ce que j’ai vu cette journée et je me dis que je ne vais pas supporter la nuit blanche qui s’annonce. Je dis donc à Sylvain que j’ai l’intention de débarquer à Cairns, que je vais me débrouiller pour trouver où dormir et qu’on se rejoindra demain après midi au Dreamtime. Il a été gentil de ne pas insister plus que ça pour que je reste. D’ailleurs, quelques minutes après il revient me voir pour me dire qu’il va faire pareil, à cause d’un problème d’équilibrage de pression à son oreille gauche qui l’aurait forcé à ne pas plonger et à faire du snorkeling à la place. Il règle donc tous les papiers pour nous : les innombrables décharges, notamment celle qui certifie qu’on ne demandera pas de remboursement, ce qui est normal. On fini par arriver vers 23h30. Ethan nous conseille un hôtel pas cher ouvert 24h/24 sur Sheridan street. Apparemment il est si peu cher que quelques dames de compagnie n’hésitent pas à y faire halte pour quelques heures. Bon on verra bien.
Au moment de quitter le bateau, une bonne partie de l’équipage féminin vient me dire au-revoir à tour de rôle. Karrissa me prend dans ses bras et me fais un gros bisous sur la joue. Kat est là aussi, ainsi que Jo, qui me donne une adresse à Londres où la contacter le jour où je veux préparer les niveaux suivants en plongée. D’ailleurs, elle m’a remis mon diplôme d’initiation à la plongée 🙂 Jess me dit au-revoir également. Sylvain insiste pour dire qu’il est malade également, mais la supercherie ne fonctionne pas.
Il pleut légèrement. On se retrouve à pied, sans plan de Cairns, avec pour seule direction les indications d’Ethan. On se perd un peu. Je n’aide pas beaucoup Sylvain, je le laisse tout gérer car je suis encore remué et il me faudra sans doute quelques heures pour me remettre. On change de direction. J’utilise mes dernières forces pour demander notre chemin à quelqu’un. En fait nous étions tout près. En cinq minutes, nous avons rejoint le Rainbow Inn. Il faut prendre les clés dans un bar situé dans la cour. Il y a quelques abos d’ailleurs ici, les premiers qu’on voit à Cairns. Les chambres sont propres, une petite odeur de renfermé certes, mais c’était propre. Je prend une douche rapide, puis je m’écroule dans le lit vers minuit et demie.
dimanche, 11 mars 2007 à 15h16
Salut à tous les deux !!
Je viens d’avoir Sylvain en direct live sur MSN … Ça fait trop plaisir 😀
Encore de jolies photos, et de riches aventures … j’attends tout ça avec impatience 😉
Votre Blog trotter est excellent et nous permet de nous évader de la grisaille champardenaise :s
Thx a lot et have a good trip guys!
Sinon, pour le concours je dirai, une tortue luth, un requin et une méduse :s
++ et merci encore
dimanche, 11 mars 2007 à 17h57
Au fait Sylvain, c’est de l’air dans les bouteilles, pas de l’oxygène ! … bon, c’est vrai que toi et la chimie …
Vive le sytème PADI ! si le bateau coule, ils demandent 75$ supplémentaires pour « plongée sur épave » !
Les « limaces » sont certainement des Doris…
les requins sont soit des pointes blanches de récif, soit des nourrices, sinon, c’est que vous êtes morts !
Poissons Clowns et certainement Chirurgiens …
Pour nous, après des vacances presque sans neige, nous pouvons observer la grande migration des bancs de betteraves qui viennent se reproduire sur la grande barrière de la montagne de Reims ! Pour les tortues, … on a Schneiter !
demain, boulot !
NB : Au fait, une tortue ça peut vivre combien de temps ? Jimmy Plancton dit 100 ans…
dimanche, 11 mars 2007 à 18h27
Alors moi je dis dans l’ordre : une anémone, puis le requin puis la tortue… J’ai gagné la peluche ???? Dites oui !!!!! mdr. Je parle pas de la méduse vu que tu as dit que tu en avais peur !!! lol
lundi, 12 mars 2007 à 9h15
bon alors… j’essaye autre chose mdr : le requin, la tortue et les grosses limaces !!!
lundi, 12 mars 2007 à 9h24
Ou alors : le requin, la tortue et Némo et son père mdr !!!
lundi, 12 mars 2007 à 16h01
tu m’emmèneras à ta prochaine plongée, yohann ?
bisous
mardi, 13 mars 2007 à 23h28
Si tu veux oui 🙂 Faudra trouver un endroit sympa dans les landes ou en gironde.
ps : (bravo Cyrielle !)