De Uluru, NT à Cairns, QLD
C’est Sylvain qui s’y colle cette fois, pour une rédaction en direct de le ciel d’Australie, quelque part entre Cairns et Sydney, et une mise à jour du blog depuis Sydney (Manly plus précisément)…
5 mars au matin. Nuit difficile. Il semblerait qu’en général, le japonais essaye d’être discret mais très actif la nuit. On ne dort pas dans un dortoir mais dans une fourmilière. On se demande bien ce qu’ils ont à faire. Quoi qu’il en soit, on pensait se réveiller à 5h20 pour le lever de soleil mais c’est à 5h qu’on décide de se lever, ne pouvant plus tenir. La fatigue commence à s’accumuler un peu. On sort du dortoir, et dehors, qu’est-ce qu’on voit ? Des japonais, valises ouvertes, entrain de bricoler on ne sait quoi.
On file dans la voiture, direction cette fois-ci les monts Olga, ou Kata-Tjuta (qui veut dire « plein de têtes » en aborigène). Ils ne sont pas trop loin d’Uluru, ont apparemment la même origine et, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer sur les photos, sont près de deux fois plus haut qu’Uluru. Il y a une certaine distance à parcourir, au moins 55 km, il fait nuit on préfère y aller lentement. Toujours le syndrome du kangourou dont la principale occupation nocturne semble bien être de se jeter dans les phares des voitures. À savoir d’ailleurs que tous les véhicules du coin sont équipés de pare-buffles impressionnants, y compris les bus !
On avance donc jusqu’aux monts Olga mais on découvre, un peu tard, que les routes qui y donnent accès sont du côté du soleil couchant. On est donc extrêmement mal placés pour accrocher les premiers rayons. On a le choix entre deux départs de randonnées entre les monts. On décide de prendre la « grande vallée », et on la remonte, accompagnés de nos habituelles nouvelles mouches du matin. Le soleil se lève et on est totalement à contre-jour. Les images ne seront pas bonnes cette fois. On a assez mal goupillé notre truc, mais bon, tout n’est pas totalement de notre faute, les routes ne nous aident pas non plus. Par ailleurs, le spectacle est tout de même saisissant, on est enfermés dans une étroite et haute vallée, avec des parois monolithiques, semblables à celles d’Uluru, en ayant toutefois une structure moins lisse.
Le soleil est dorénavant levé, et on revient sur nos pas. On peut quand même accrocher deux ou trois images sympathiques des monts Olga en s’arrêtant ponctuellement. On décide ensuite de ranger les appareils et de retourner voir une dernière fois Uluru, juste avec nos yeux, juste pour le souvenir. On touche la bête de la paume de la main. On reste un instant, puis c’est le retour vers le resort, avec un stop au « Cultural Centre ». Là, tout est interdit : manger, boire, et surtout, prendre des photos ou filmer. C’est rappelé sur le moindre mur, la moindre porte ou le moindre poteau qui dépasse. La seule chose que l’on a droit d’emmener est le porte-feuille… Bien garni merci, surtout dans la boutique. Le culturel aborigène, depuis qu’on est là, flirte quand même beaucoup avec l’économique.
Il est 9h, on arrive au resort, courses rapides, mais on est complètement anéantis par les deux dernières courtes nuits et la fatigue du voyage, intense depuis le début, se fait clairement ressentir. De vrais zombies. On doit rendre la voiture vers midi, on sait qu’on décolle vers 14h30, on décide de se poser dans un salon climatisé et de végéter un peu. Ça fait franchement du bien.
Une fois un peu retapés, on va à l’aéroport et cette fois, c’est tout le contraire de la veille : il grouille de monde, il y a même quelqu’un derrière le comptoir chez Avis. La petite dame nous dit que c’est ouvert jusque 13h30, mais qu’on devrait faire le plein nous même car sinon ils nous chargeront 2,50 $ à la place des 1,50 $ le litre à la pompe (ce qui est cher, mais c’est normal vu l’endroit. En « grande » ville, compter plutôt sur les 1,10 $ le litre, soit environ 0,66 € le litre). On s’acquitte donc de notre tache, et à la station essence, on en profite pour vider l’intérieur de la voiture et remettre tout ce dont on a réellement besoin dans nos sacs. On jette le reste. C’est fou ce qu’on peut accumuler comme trucs en une semaine…
On retourne à l’aéroport, la voiture est vite rendue (elle n’a aucun soucis à part qu’elle est extrêmement… dégueulasse), il est 12h35 et on va faire le check-in de l’avion. Là, on nous propose de prendre le vol d’avant, c’est-à-dire celui de 12h45 ! Ni une, ni deux (ni trois ni quatre d’ailleurs), on accepte, et nous voilà à passer déjà les contrôles de sécurité. Au passage, J’ai l’incroyable chance d’être sélectionné pour un contrôle d’explosifs. J’ai le droit de refuser. Mais dans ce cas je reste sur place. Bon. Comme les explosifs sont en soute, ce n’est pas grave, j’accepte et je passe brillamment le test.
On embarque très rapidement sur des passerelles mobiles (vous savez, les escaliers motorisés qu’on voit rouler sur les pistes, les mêmes que prennent Chirac et le Pape). On décolle. Je discute un peu avec mes voisins qui sont anglais. Pardon. gallois. Clairement, on ne doit pas confondre. Ils sont très gentils et sympas, connaissent bien la France (ils y vont tous les ans) et même la Champagne (alors là ! Je ne m’attendais pas qu’un ang… gallois me dise un jour que Châlons à changé de nom en passant de Châlons-sur-Marne à Châlons-en-Champagne !!!). Ils m’apprennent par ailleurs qu’à Darwin, les routes sont coupées à cause de la météo et qu’actuellement, la ville n’est plus accessible que par avion ! Le vol de 2h30 semble ne durer qu’un instant, au passage on repasse le tropique du capricorne, et après un virage très impressionnant à l’arrivée sur Cairns, au dessus de la mer, nous retrouvons le plancher des vaches et la chaleur moite des tropiques. Niveau couleur, on passe du rouge au vert et au bleu. Il fait beau, et on en est ravis. On prend une navette, sorte de mini-bus avec une remorque à bagage, et un chauffeur très cool nous amène (après de nombreux détours dans la ville, notamment devant le port où l’on voit le « Pacific Princess », vous vous souvenez ?
C’est le nom du bateau de « la croisière s’amuse » !!!) à Dreamtime, notre nouvelle auberge de jeunesse. Ambiance et décor très proches de Gecko Lodge, très tropical, très coloré, très sympa et propre. Piscine également. Petites chambres coquettes, l’extérieur du « travellers rest » est bardé de bois coloré en rouge-orange intense et violet.
Yohann part à la recherche d’une pharmacie pendant que j’écris le blog (tiens, j’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette scène… étrange…).
Intégré à Dreamtime, un café, le café Melt, qui fait Internet et bonne bouffe, deviendra vite notre repère. L’ambiance y est sympathique et décontractée, les employés sont très agréables et la nourriture est variée, du monde entier (du Mexique au repas Thaï), et bonne, donc, comme je l’ai déjà dit. On télécharge dans le blog l’article tapé précédemment, et on décide d’aller faire un tour en ville après manger. Il est 20h. Pas mal de boutiques de souvenirs et cartes postales sont encore ouvertes. En revanche, tout le reste est fermé (cela ferme à 17h30 !). On fait un tour sur le front de mer où l’on voit les fameuses « jellyfish boxes », méduses tueuses, flotter entre deux eaux. Pour contrer ce problème, la municipalité a décidé de créer juste devant la plage une énorme… piscine, surveillée jusque 21h. C’est très beau, très bien fait, et gratuit. Le bonheur. On y traîne un peu les pieds. La température de l’eau est égale à celle de l’air : 27°C environ. C’est Aquaboulevard, mais dehors. Allez, la journée a encore été longue, on rentre se coucher.
Kilométrage final pour la toyota corolla de rêve : 3145,3.
samedi, 10 mars 2007 à 21h40
coucou vous 2 !
Merci pour la carte ! dis donc c’est ultra rapide, je te l’ai commandée hier ! 🙂 😉