Une journée au Gecko Lodge
Nous partons récupérer nos valises et sommes accueillis par un chien du service de la quarantaine. Alors ce n’est pas un service composé de gens ayant entre trente-neuf et cinquante ans, mais il faut savoir que les australiens ont la phobie de tout fruit, plante, insecte ou produit laitier, bref de tout ce qui est vivant et qui peut venir perturber leur écosystème. En effet, l’Australie est très isolée et de nombreuses espèces sont endémiques. Tous nos bagages sont reniflés par le chien. Il est entraîné et fait sont travail avec application ; allant même jusqu’à monter directement sur le tapis qui apporte les valises depuis la soute.
Au moment de passer le dernier rempart nous séparant de la sortie, Yohann se voit invité à entrer dans une salle à part, où le suivent d’autres passagers à l’allure plus louche (?). Après une attente d’environ 10 minutes (long lorsqu’on vient d’être assis pendant plus de 23 heures), durant laquelle son passeport sera scruté dans tous les sens, ils le laisseront finalement reprendre le circuit normal. Ça y est ! Nous sommes enfin officiellement arrivés. Petite séance d’envois de SMS pour annoncer à nos familles que tout s’est bien passé. Sylvain retire de l’argent et constate avec satisfaction que sa carte fonctionne (ouais super !).
On prend une navette qui nous dépose devant l’auberge de jeunesse. Il est 6h. Ils ouvrent à 8h. Qu’est-ce qu’on fait ? Bon… On voit les lueurs du soleil qui se lève à l’horizon, on en déduit où est le nord, on oriente la carte et on se dirige vers le centre ville avec tous nos bagages sur le dos. On remonte Smith street. Le dépaysement est total et ce n’est pas que par la végétation. Le paysage sonore aussi est différent, le chant de nombreux oiseaux exotiques rompt le silence. On continue à marcher et on tombe sur un Uncle Sam 24 qui, comme son nom l’indique, est ouvert 24h sur 24. On entre et on commande deux petits déjeuner typiques : eggs, bacon, tomatoes and sausage. C’est ainsi que deux zombies regardent le soleil se lever à une vitesse fulgurante (ou presque) pendant que des australiens en tongues ou pieds nus viennent chercher leur journal et leurs pâtisseries du dimanche matin.
À 8h, on retourne au Gecko Lodge, notre auberge de jeunesse, et nous sommes accueillis par C’C’, une suisse-allemande qui est en Australie depuis quatre ans et demi. Avant de remplir toute formalité, elle nous invite à prendre place à table pour déguster les pancakes qu’elle vient de faire. On entame donc notre deuxième petit déjeuner, dehors dans une ambiance tropicale. La végétation pousse à une vitesse incroyable : juste à côté de nous, des bananes sont apparues il y a trois jours (sur un bananier, un peu de bon sens !).
On est un peu éteints à table, mais l’ambiance est très décontractée. On discute avec nos voisins allemands. En attendant que notre chambre soit prête, on pique une tête dans la piscine du lodge et on profite de cet été sous les palmiers… En sortant de l’eau, on va prendre une douche, on récupère la clé de la chambre. Il est 11h et on se programme une sieste de 2h.
Deux heures plus tard, donc, le réveil est très difficile. On lutte pour ne pas prolonger la sieste et on se lève donc. Deux geckos traversent le mur devant nous pendant qu’on écrit l’article du 24 février. Les prises électriques sont rigolotes ; elles ont la même tête que le masque de Scream. La climatisation nous amuse aussi : sa marque est « Kelvinator ». On discute un peu à gauche à droite. On va s’acheter une glace et de l’eau dans la supérette du coin. Finalement le temps passe très vite et il est déjà 18h quand nous sommes prêt à partir en ville.
On repart sur Smith street, on trouve assez facilement Avis (on veut le repérer pour gagner en efficacité demain), et on continue vers le centre. On croise un couple d’australiens âgés et on en profite pour leur demander où sont passés les passages pour piétons car nous n’en avons pas vu un seul depuis le début. Selon eux, Darwin est trop petit (80 000 habitants quand même) pour nécessiter de tels aménagements. Lui parle bien français et nous vante les mérites du champagne … enfin, celui de Melbourne !
La ville est morte. On ne fait qu’y croiser des aborigènes qui zonent sous des abris de bus. Ils ont vraiment la tête des aborigènes tels qu’on les imagine, même les jeunes. En les voyant, habillés avec de vieux T-shirts, on pense plus à des SDF qu’à des gens qui vivent sur leurs terres. D’ailleurs une fille nous aborde pour qu’on la photographie moyennant finances. On atteint le bord de mer. Il n’y a pas que la végétation qui dépayse, on croise de grosses fourmis bicolores, avec l’abdomen vert.
On assiste à un joli coucher de soleil avec des orages pour toile de fond. On retourne vers le centre acheter quelques cartes postales. La vendeuse discute avec nous, décidément les gens sont très sympas ici. On va manger une pizza qui ressemble à s’y méprendre à ce que l’on peut trouver aux États-Unis. On la déguste en terrasse (couverte) sous la pluie (chaude). Après vingt minutes de marche, on rentre au Gecko lodge et on s’écroule.
mercredi, 28 février 2007 à 21h29
Et c’est quoi des geckos ?
samedi, 3 mars 2007 à 2h25
C’est un petit lézard. On peut en voir une photo dans l’article de Katherine. Bisous.