Faire de la plongée, oui mais !

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L’actualité me force à aborder un point délicat : la rencontre avec un squale antipathique. En effet, pas plus tard qu’aujourd’hui à 13h44, au large du cap How, non loin de Sydney, un pêcheur a été attaqué par un requin blanc de trois mètres de long. L’animal l’a attrapé tête la première et a refermé ses mâchoires jusqu’à son torse. Mais notre pêcheur a eu le bon réflexe : il s’est débattu comme un forcené et a décoché un sérieux coup de poing dans l’œil du squale. L’animal a alors abandonné le combat.

Le pêcheur est toujours hospitalisé, dans un état sérieux mais stable. Dix personnes ont trouvé la mort dans des attaques de requins en Australie depuis 2000. En janvier, une jeune fille de 21 ans a été tuée par un requin sur une plage populaire de la côte orientale.

Reprenons. Pour se débarrasser d’un requin, le conseil de base est de rendre coup pour coup, de préférence dans les yeux ou les ouïes qui sont les endroits les plus sensibles. En règle générale, un prédateur lâche prise s’il sent qu’il y a une petite chance qu’il ne sorte pas du combat sans être au minimum blessé. Eh oui, pour un animal sauvage, être blessé signifie presque à coups sûr être à son tour attaqué par une autre bête. Notre plongeur a donc eu raison de ne pas se laisser faire.

Voyons quand même comment ne pas se faire attaquer par un requin, in the first place (je ne trouve pas la version française ce soir). Déjà, il faut rester en groupe. C’est plutôt bien parti pour nous puisqu’en tant que plongeurs amateurs, les guides resteront à moins de 2 m de nous tout le temps. Ensuite, ne pas se baigner la nuit, ni loin du rivage, ou avec une blessure qui saigne. Bref, rester là où on peut fuir rapidement en ayant une bonne visibilité (éviter les eaux sales).

Le requin attaque selon trois grands principes tactiques :

  • Attaque et esquive
    C’est l’attaque réservée aux surfeurs car ce sont des proies faciles. Le requin sort de nul part, mord et disparaît.
  • Coups et morsures
    Le requin tourne autour de la victime, en cherchant à l’assommer via de violents coups. Puis il passe à l’attaque pour finir le boulot… d’un coup de mâchoire. Cette attaque est plutôt réservée aux plongeurs en grande profondeur.
  • L’attaque furtive
    Sans crier gare, le requin enchaîne sournoisement coups et morsures. Vous pouvez l’imaginer comme exécutant une combo dans un jeu de combat de Playstation. Les blessures sont en générale très graves et le taux de survie très faible.

Bon il ne faut pas non plus sombrer dans la paranoïa. Chaque année, les abeilles, les guèpes et les serpents font beaucoup plus de victimes que les requins. Par ailleurs, aux États-Unis, le risque de mourir foudroyé est 30 fois plus élevé que celui de mourir dans une attaque de requin.

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