Traverser le désert… ce ne serait pas un tantinet dangereux ça ?

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Le jour 10 à Cairns… C’est bien joli tout ça. Encore faut-il être certain d’échapper à l’impitoyable désert de Tanami. Petite leçon de survie au cas où on se perde…

La règle numéro une, c’est de prévenir quelqu’un de notre itinéraire, ainsi que de nos heures probables d’arrivée aux check-points (les villes-étapes en ce qui nous concerne). Figurez-vous que c’est plus ou moins ce que nous sommes en train de faire via ce blog. Vous ne vous attendiez pas à ça hein ? Devenir responsable de notre survie rien qu’en lisant ces lignes. Tout ce que nous aurons à faire, c’est donc rester près de la voiture et attendre que vous donniez l’alerte. Par exemple :

Sylvain et Yohann sont probablement perdus entre Watarraka et Uluru, faites quelque chose !

Mouais, finalement ça risque de pas être très efficace tout ça. Mieux vaut prévoir tout ce qu’il faut de notre côté.

Tout d’abord, précisons les quelques objets qui devront se trouver dans la voiture :

  • une batterie de rechange ;
  • de bons pneus et une roue de secours gonflée ;
  • des courroies de ventilateur de rechange ;
  • une trousse à outils garnie ;
  • une réserve d’essence et d’huile ;
  • 25 litres d’eau.

Ensuite, quelque conseils de prudence au volant. Un des pièges les plus classiques est de circuler dans le lit asséché d’une rivière… sans le savoir. Apparemment les pistes que nous emprunterons en traversent beaucoup. Le danger vient du fait que s’il pleut en amont, la rivière peut se remplir en un rien de temps par ruissellement. Il est donc impératif de surveiller le ciel au loin pour éventuellement anticiper ce genre de chose.

Si jamais nous sommes pris dans une tempête de sable, alors il faudra immobiliser la voiture, si possible pas au milieu de la route, et allumer les feux de détresse. Le must, c’est de se garer dos au vent, pour éviter que le sable ou les petits cailloux flinguent le pare-brise.

En cas de panne de voiture, il faut ouvrir le capot et le coffre. Croyez-le ou pas, c’est le signal international de détresse en voiture ! (Mon code Rousseau aurait-il eu des lacunes ?) Faire un feu de fumée le jour et éclairant la nuit peut faciliter les recherches. Dans ce cas, il faut les disposer en triangle (encore un signal international de détresse). Tant que j’y suis, tracer la lettre « I » avec des petits cailloux signifie qu’il y a un blessé, un « X » que nous ne sommes pas en état d’avancer par nos propres moyens et un « F » que nous sommes à court de vivres.

Si jamais nous décidons de partir à pieds (ce sera le cas à Uluru car on va en faire le tour), il faudra avoir sur nous au moins quatre litres d’eau par personne, une carte avec une boussole, des allumettes ou des briquets, de l’écran-total, des chapeaux, des lunettes de soleil, une trousse de premiers soins et un miroir en métal.

Voici enfin quelques trucs et astuces pour s’alimenter dans un désert. Tout d’abord, on peut trouver de l’eau au pied des falaises, sur la berge extérieure du lit d’une rivière à sec (à 2 m de profondeur environ) et à proximité de la végétation. On peut manger les fruits et les fleurs de cactus. Pour cela, il faut fendre la tige de cactus à la base et en mâcher le cœur qui contient la sève (mais il ne faut pas avaler la tige). Les autres plantes sont en général toxique.

Voilà j’espère qu’avec tout ça nous pourrons nous retrouver à Cairns, le jour 10, pour la suite du voyage.

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